[Spotlight US]-Duckwrth, la groove attitude

Duck­wrth est un artiste qui peut être qual­i­fié d’OVNI dans le monde du rap US. Depuis 2012, le rappeur nous fait bouger avec un style déjan­té et pro­pre à lui qu’il a dévelop­pé au fur et à mesure des années.

Jared Lee est né en 1988 à South Los Ange­les, un vivi­er de tal­ents comme en attes­tent les artistes qui en ont découlé comme Jay Rock, School­boy Q ou encore Nipsey Hus­sle et Ice Cube pour les légen­des. Le rappeur de 33 ans a, comme beau­coup d’autres, com­mencé sur la plate­forme Sound­cloud où il a un peu débar­qué de nulle part puis pro­gres­sive­ment fait son trou par­mi les rappeurs. En 2015, il sort sa pre­mière mix­tape Nowhere en fea­tur­ing avec The Kick­drum, ce qui lui per­met de se dévelop­per et d’a­grandir sa com­mu­nauté. Ensuite, Duck­wrth sort I’M UUGLY qui, pour moi, est l’un de ses meilleurs pro­jets, avec des styles très dansants et com­pléte­ment dif­férents de l’in­dus­trie du rap à cette période.

Après cela, il sor­ti­ra an XTRA UUGLY Mix­tape qui n’est pas du tout une ver­sion deluxe de son album précé­dent. Cepen­dant, les styles sim­i­laires per­me­t­tent de con­sid­ér­er cette mix­tape comme une suite logique com­prenant des sons n’ayant pas pu être inté­grés à l’al­bum. En 2019, il revient après trois ans d’at­tente avec une mix­tape plus que réussie : THE FALLING MAN . Elle per­met de voir la dimen­sion prise par Duck­wrth dans son style avec notam­ment un son exce­tion­nel, « SOPRANO ». Enfin, en 2020, le rappeur de South Los Ange­les sort son deux­ième album Super­Good qui est juste mag­ique et qui expose toutes les facettes de cet artiste.

Les happy vibes par excellence

S’il manque une chose dans l’u­nivers du rap actuel, ce sont bien des sons qui don­nent juste envie de bouger et d’être heureux. Et bien Duck­wrth, lui, y arrive à mer­veille. Des instrus très bien tra­vail­lées avec une mélodie qui donne envie de faire la fête ou bien juste de marcher dans la rue avec une sen­sa­tion de joie et de légèreté très pronon­cée. Le morceau « I’M DEAD », en fea­tur­ing avec Sab­ri­na Clau­dio, est un exem­ple par­mi tant d’autres de lyrics et d’in­stru­men­tal qui provo­quent cette sen­sa­tion de « je me fiche de tout ce qu’il y a autour, je veux juste profiter ».

Don’t care what you say to me
Ain’t got the time for it
I’d rather die instead

Run with the wolves, Mobb Deep when I roam
I keep a cool head like a breeze on a stone

Hon­nête­ment, je n’ai jamais autant eu envie de prof­iter de la vie en écoutant un son. L’alchimie entre la voix douce de Sab­ri­na Clau­dio et Duck­wrth avec son peps et son énergie crée un sen­ti­ment pro­fond de puis­sance. En plus d«  « I’M DEAD », il sait vari­er ses styles musi­caux. En effet, Duck­wrth a eu la chance de par­ticiper à la bande orig­i­nale de Spi­der-Man Into The Spi­der-Verse en com­pag­nie de Post Mal­one, Jaden Smith ou encore Ski Mask the Slump God. Le morceau s’in­ti­t­ule « Start a Riot » et est pour le moins sur­prenant comme l’indique le titre où l’on entend l’artiste Angeli­no hurler dans nos oreilles comme le ferait un Scar­lxrd par exem­ple. Néan­moins, cela n’empêche pas le morceau d’être incroy­able, car il nous mon­tre comme la vari­a­tion des styles lui est facile, et nous donne réelle­ment envie de com­mencer une révolution.

Duckwrth

 

Le style avant tout

Duck­wrth est un rappeur qui fait énor­mé­ment atten­tion à son style ves­ti­men­taire et visuel. En effet dans ses clips,  en plus de la mise en scène mag­nifique, l’artiste sait exacte­ment quel vête­ment porter, en tant que grand fan de shop­ping. Cela se voit : il porte des sneak­ers toutes plus orig­i­nales les unes que les autres et qui sont par­faite­ment en accord avec sa tenue. Mais son plus grand tal­ent reste la danse.

Duck­wrth adore faire des choré­gra­phies. Par exem­ple, dans « Crush », le clip met en scène Jared et une femme, dansant et s’am­biançant sur le son en prof­i­tant de la vie. En par­al­lèle, Duck­wrth est à l’in­térieur d’un cadre et c’est l’u­nique moment où nous le voyons rap­per. Un autre exem­ple est celui de « MICHUUL. » où, encore une fois, la tenue ves­ti­men­taire est un des élé­ments phares du clip, tout comme la choré­gra­phie. En reprenant des gim­micks de Michael Jak­son à cer­tains moments, Duck­wrth nous mon­tre un souci du détail excep­tion­nel, ain­si qu’une envie folle de danser et de bouger, comme s’il nous mon­trait la marche à suiv­re lors d’une écoute de ses morceaux.

Duck­wrth est un rappeur à part entière. Sa bonne humeur envahit tous ses sons et notre esprit par la même occa­sion. La minu­tie de cet artiste est frap­pante, tant dans l’écri­t­ure de ses morceaux, où l’on sent son coeur par­ler à chaque phrase, que dans les clips dont il dirige la majeur par­tie de la réal­i­sa­tion. Duck­wrth est une dose d’én­ergie au quo­ti­di­en et mérite une plus grande visibilité.

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