Le 11 octobre, IAM publiait Rap Warrior, le deuxième extrait de leur album à venir, Yasuke. Accompagné d’un clip réalisé par Didier D Daarwin, Akhenaton et Shurik’n proposent ici un morceau sur le rap, un morceau sur leur carrière. Et comme à leur habitude, les deux MC’s légendaires démontrent ici leurs talents d’écriture.
Les deux rappeurs montrent à nouveau leur grande maîtrise de la langue française. Ils proposent ici deux textes minutieux et personnels, à l’esprit définitivement Hip-Hop. Les MC’s marseillais rappent ici deux couplets sur leurs expériences et sur leur groupe, présent depuis plus de 25 ans sur la scène française. L’on ressent ici l’âme d’IAM : un morceau plus ou moins engagé, et surtout des MC’s affirmant leurs valeurs et leur histoire. Entre images et métaphores, le groupe balance un morceau digne de sa réputation. C’est leur rage qui parle, et leur amour inconditionnel pour le rap, un art qui leur est salvateur. C’est alors davantage sur la prod que le groupe se détache de leurs morceaux plus « classiques ».
« Sourire dehors, quand t’es en vrac dedans, je sais le faire
Mon mal je sais le taire, du coup, j’crache des couplets salutaires»
IAM, groupe pionnier du rap français, n’a plus de preuves à faire. Le groupe, porté par Shurik’n et Akhenaton, propose un second single efficace : une instru d’Imothep, au rythme lent et pesant, appuyé par les scratchs de DJ Kheops. Une instrumentale semi-classique aux élans épiques et nostalgiques, innovante, et qui change de leurs prods plus « old school ».
En bref, IAM reste encore aujourd’hui un groupe mythique, réputé pour proposer des couplets à la fois incisifs et extrêmement bien écrits. Ce nouveau titre le prouve à nouveau. Les MC’s ont encore des choses à dire, à écrire, et demeurent encore parmi les meilleures plumes de ce rap-jeu français.
« J’ai cinq vies, j’pourrais raconter tant d’choses, mes larmes, je les collecte et je les bois au micro quand je pose »