Ce nom ne vous dit probablement rien, et pourtant, chaque morceau de rap existant à l’heure actuelle a pu voir le jour grâce à « Rapper’s Delight », le titre de The Sugarhill Gang.
Rapper’s Delight est le premier son Hip-hop qui a vu le jour sur la planète. Sorti le 16 septembre 1979, « Rapper’s Delight », est devenu un incontournable de la musique urbaine. En effet, ce morceau a été accueilli comme une révolution au sein de l’industrie musicale. « Rapper’s Delight », s’est classé à la 36ème place des Billboards Hot 100 en étant le premier titre de rap sorti en physique. En France, il s’est classé à la 6ème place et a atteint une excellente 3ème place au Royaume-Uni. En quelques mois, il a été vendu à plus de 2 millions d’exemplaires, ce qui fait de lui le 45 tours le plus vendu de tous les temps en étant disque de platine en très peu de temps. Depuis sa sortie, il y plus de 40 ans, les ventes ont dépassé la barre des 10 millions à travers le monde. De plus, il a été classé dans les listes des 500 plus grandes chansons de tous les temps par le magasine Rolling Stone, figurant également aux Grammys Hall of Fame ainsi que bien d’autres hautes distinctions.
Un contexte très puissant
Dans les années 1970, le Bronx est devenu un quartier très tendu. Oubliés de la société New-Yorkaise, certains petits groupes de MC’s voient le jour durant cette période. Ces derniers ne considèrent pas forcément The Sugarhill Gang, composé de Big Bang Hank, Master Gee ainsi que Wounder Mike, comme faisant partie des leurs étant donné qu’ils viennent du New Jersey, mais reconnaissent tout de même qu’ils ont ouvert la voie à la musique hip-hop. Ce mouvement émergeant est fortement délaissé par la société qui est prise dans la fièvre du samedi soir du disco. Néanmoins, The Sugarhill Gang est signé par Sylvia Robinson dans son label Sugar Hill Records qui a vu le potentiel exceptionnel du groupe et de ce titre en le produisant par la même occasion.
Un titre de portée mondiale
« Rapper’s Delight » est composé de Nile Rodgers et Bernard Edwards. Ces compositeurs de renom ont donc décidé de faire confiance à Sylvia Robinson. Avec des sonorités funk et disco, le morceau est très dansant, ce qui colle parfaitement à la frénésie de l’époque. Le titre utilise la même instrumentation que « Good Time » de Chic. Deux versions voient le jour : une courte de 6 minutes et une longue de 14 minutes qui fût la plus diffusée sur toutes les radios malgré sa longueur, ce qui a grandement contribué au succès du morceau au budget de 750 $ (!).
« I said a hip hop the hippie the hippie
To the hip hip hop and you don’t stop
The rock it to the bang bang boogie
Say up jump the boogie to the rhythm of the boogie, the beat »
Ce refrain doit faire partie des lyrics les plus mythiques de l’histoire du hip-hop. Repris par de nombreux groupes tels que Def Squad en 1998, Las Ketchup, lors du refrain de leur hit « Las Ketchup Song » en 2002 repris en yaourt, mais aussi dans une campagne de publicité pour la marque Evian.
See I am Wonder Mike and I’d like to say « hello »
To the black, to the white, the red and the brown, the purple and yellow
Cette punch se veut progressiste en voulant accueillir toutes les personnes habitantes sur Terre. Cela permet de désassembler ce qui est en lien avec le courant hip-hop qui veut réunir et non pas diviser comme la société américaine le voulait à l’époque.
En bref, « Rapper’s Delight » de Sugarhill Gang est le premier classique rap de l’histoire. Nous devons le respect à ce morceau sans qui cette passion commune n’existerait pas. Par conséquent, il est bon pour la culture d’aussi écouter l’album éponyme Rapper’s Delight qui contient d’autres classiques tels que « Apache » ou bien « The Lover In You ».