Vendredi 27 mars, le média Raplume dévoile « Le chant des oiseaux ». Un premier projet qui rassemble de nombreux rappeurs dont Jok’air et Dinos.
« Il y a des histoires qui nous font pousser des ailes et d’autres dans lesquelles on laisse des plumes ». Voilà comment le média Raplume définit sur Twitter son premier projet inédit. Un album de 15 titres sur le thème de l’amour où se côtoie la nouvelle scène rap francophone. Dans un contexte actuel plutôt tendu, « le chant des oiseaux » apaise et réconforte, le temps de quelques morceaux.
À l’origine, l’idée de ce projet émane d’une simple note : Le 31 décembre 2018, peu après le décès de son grand-père, Alvaro Mena, créateur de Raplume, note ces 4 mots « le chant des oiseaux » sur son téléphone. « Mon grand-père était un grand amoureux des oiseaux et de l’amour lui-même. J’ai mêlé à ça quelque chose qui nous tenait à cœur à tous les deux : l’amour et j’y ai ajouté ma passion, le rap. Depuis, des mois se sont écoulés, et le projet Le chant des oiseaux est terminé », confie-t-il sur Twitter.
Cette initiative donne naissance à un univers doux et intime dans lequel on se laisse, en tant qu’auditeur, volontiers embarquer. À travers les peines, aventures d’un soir ou relations à vie, chaque rappeur invité sur le projet tente à sa manière de recréer en musique sa vision de l’amour. D’un morceau à l’autre, Le chant des oiseaux représente donc différentes facettes d’une relation amoureuse.
L’album démarre avec « Le chant des oiseaux ». Un morceau mélancolique où les rappeurs parisiens HZY et Danyl nous racontent l’histoire d’un homme seul dont le cœur est brisé après une rupture. Une ambiance nostalgique présente également sur « Carmen » où S‑Cap tente de se faire pardonner après avoir blessé une femme.
« Je voulais t’aimer pas te mentir. Je voulais que tu rejoignes mon empire » — S‑Cap / « Carmen »
Mais les amours déchus ne durent pas longtemps. Très vite on retrouve foi en nos sentiments avec le second morceau de l’album : « Yakuza » d’Hotel Paradisio. Sur un rythme entrainant, le rappeur fait sa déclaration et dévoile l’attirance qu’il a envers à sa bien-aimée. Un sentiment partagé par Le Club sur « Te Quiero ».
Sur cet album, on trouve aussi des morceaux plus intimes voire même très sensuels. C’est le cas de « On blasphème pendant le coït » de Jok’air. Ce titre, qui sort une semaine après son album Jok’Chirac, raconte une relation qu’il entretient au lit avec une femme.
Autre présence très attendue, celle de Dinos sur « Interlude ». Comme son nom l’indique, le titre, piano voix, vient créer une rupture poétique et scinde l’album en deux.
« Finalement, même quand l’amour est mort, les oiseaux continuent de chanter ». — Dinos / « Interlude »
Autre constat, seules deux artistes féminines sont présentes sur la compilation : la rappeuse toulonnaise Dina qui cherche le vrai amour avec « Love4Real », seul morceau en anglais de l’album et Clara Charlotte qui décrit une relation amoureuse en suspend sur « Pyromane ».
Dispo sur spotify mon titre
» Love4Real » sur la mixtape de @raplume 🔥— DINA . (@badgaaldiidi) March 27, 2020
Globalement, les retours sur cet album made in Raplume sont plutôt positifs. Et cela aussi bien de la part des adeptes du média que par les fans des artistes invités sur le projet. Ce résultat prouve qu’il est donc possible en 2020 pour un média spécialisé de se lancer et de se faire plaisir dans la création musicale.
L’intégralité de l’album est à écouter ici.