Moins d’un an après la sortie de son premier album « Polak », PLK revient sur le devant de la scène avec « Mental », sorti le 13 septembre. C’est la troisième mixtape du rappeur après Ténébreux, sortie en septembre 2017 et Platinum, en mars 2018.
Dans le premier morceau « Intr10000 », PLK annonce la couleur et répond à ceux qui lui demandent s’il a peur de sortir un nouveau projet après le succès de Polak, certifié disque de platine (100 000 équivalents ventes).
« J’ai peur de quoi ? Les baiser un peu plus ? »
Différentes impressions se dégagent ensuite des 19 tracks de la mixtape.
On retrouve une vibe dansante, avec des prods très entraînantes dans les deux « hits » du projet « Problèmes » et « Un peu de haine », tous deux clippés. C’est le même esprit dans « Nana », « Hola » ou dans « Cartelo », en feat avec Maes, des sons qui vous feront rester en été malgré la rentrée. PLK y aborde essentiellement des thèmes plutôt légers : les filles, ses potes ou l’argent.
Mais le rappeur de 22 ans sait aussi parler de lui, de ses sentiments et de ses doutes.
« J’crois que le rap a sauvé ma vie, gros c’est ça le pire » explique-il dans « Ma Génération ». Avant d’évoquer des amis qui n’ont pas eu le même destin que lui. « J’ai des potes à moi qui ont pris une balle en pleine tête pour un billet que je prends en 20 minutes en showcase, tu te rends compte ? »
Pour devenir un des rappeurs les plus en vue, PLK a du « travailler », comme il l’explique dans le morceau éponyme. Il a commencé à écrire à 9 ans, et sort ses premiers sons à 14 ans. Il est membre de deux collectifs, Panama Bende et La Confrérie. Signé depuis 2017 sur le label parisien Panenka Music, créé par l’ancien membre du groupe 1995 Fonky Flav », le rappeur d’origine polonaise s’entoure désormais de gros noms de l’industrie musicale française.
Après des feats très remarqués avec des rappeurs comme SCH ou Nekfeu sur ses précédents projets, cette mixtape compte quatre collaborations, avec Tessa B, Timal, Maes et un autre membre de Panama Bende, Aladin 135. Côté beatmakers, plus de la moitié des pistes ont été produites ou co-produites par Junior Alaprod. Celui-ci avait déjà travaillé sur plusieurs morceaux du rappeur parisien auparavant. On peut aussi noter la présence sur le projet de gros beatmakers français comme Seezy, Osiris, Bersa ou Geronimo Beats.
A seulement 22 ans, mais avec des années de travail et d’expérience derrière lui, PLK a réussi à s’imposer comme une tête d’affiche de la scène rap française. Nul doute qu’il fera de nouveau parler de lui dans le futur. En attendant, « Mental » est à écouter et réécouter, si ce n’est pas déjà fait.