Pour clôturer notre série prouvant que les femmes savent rapper, nous vous présentons aujourd’hui une jeune femme pleine de talent : BRÖ. Fermez les yeux et laissez-vous porter dans son univers onirique où tout n’est pourtant pas si doux.
Mélodies pop
Lauréate du tremplin musiques urbaines Stri-it à 23 ans, Elisa Brolli a su se créer son propre univers à mi-chemin entre le chant et le rap. Les instrumentales pop contrastent parfaitement avec la mélancolie de sa voix et ses textes aux sonorités recherchées. Dans une interview accordé au média C’est superbe, elle définira son style comme étant de « l’urban succulence ». Elle explique que « c’est de la pop, du rap, de la new soul, de la chanson française à la fois. C’est urbain mais c’est surtout succulent ! ». Cette grande diversité de genre est tout à fait à l’image de la rappeuse qui se veut différente et indépendante. Avec une notoriété grandissante, BRÖ a même fait la première partie de la tournée de Kikesa et un feat serait également en préparation.
Amour
Son E.P intitulé Klaus est sorti le 15 novembre dernier. Il se compose de sept titres dont la quasi totalité traite d’un des sujets les plus complexes mais aussi les plus beaux : l’amour. La jeune femme n’hésite pas dévoiler ses sentiments les plus intimes comme dans son titre « Oreille » où elle avoue :
« Je suis pas la meilleure des copines, je suis la meilleure des garces, on me compare à la glace »
BRÖ défend également la liberté, notamment celle des femmes à disposer de leur corps et à vivre des histoires d’un soir si elles le veulent comme dans « Bonsoir ».
« Jeune demoiselle recherche septième ciel, peut importe si mec mortel »
En écoutant Klaus on se rend compte que ce sentiment n’est pas toujours synonyme de bonheur et BRÖ décrit bien plus souvent des ruptures plutôt que des histoires actuelles. Dans son titre « Aime-moi », véritable ego trip et déclaration d’amour à elle-même, elle s’exclame :
« Je me dis c’est ma vanité
Qui fait baisser ma qualité
Et t’a poussé à me quitter
Pas m’épouser c’est mérité
Mais je m’aimerai toute ma vie
Et je serai toute seule à vivre »
Solitude
Bien qu’elle dise qu’elle s’aime « jusqu’à la mort », on ressent bien l’angoisse de la solitude dans chaque titre de Klaus. Dans « Aime moi », elle répète à plusieurs reprises :
« Je serai toute seule à vivre »
Déjà dans Merde, son premier projet, un mini-EP, sorti en 2018, cette peur est présente. C’est d’ailleurs le sujet du titre éponyme où l’artiste évoque sans ambiguïté ce qui l’effraie le plus:
« J’essuie mes joues, j’ai laissé entrevoir ma peur d’être sans élu du cœur »
Toujours pour l’interview de C’est superbe, BRÖ explique qu’elle ne peut se passer de relations amoureuses car elle a grandi à travers ces dernières. Sa musique est un cri qui dit haut et fort :
« Merde à tous les sentiments de vivre seule »