Nouveau concept chez In Da Klub ! Je vais vous parler de la cover de DreamChaser 4 (DC4), la quatrième mixtape dans la série des DreamChaser de Meek Mill. Elle est très évocatrice, comme en atteste le visage de Meek Mill sur la cover. Je vais vous raconter son histoire.
Meek Mill, de son vrai nom Robert Rihmeek Williams, est né à Philadelphie en mai 1987. Il est considéré comme l’un des successeurs du Gangsta rap au même titre que 50 cent par exemple. Sortie en 2016, la mixtape DC4 est la suite de DC3 et est sortie juste après Dreams Worth More Than Money , un excellent projet.
Tout d’abord, parlons un peu de l’album. Composé de 14 titres, ce projet n’est rempli, à mon sens, que de classiques, avec des featurings tous inattendus comme « Litty », avec Tory Lanez ou « Offended », avec Young Thug et 21 Savage. Mais c’est aussi dans DC4 que l’incroyable « Blue Notes » est sorti. Un album complet qui est une transition idéale avant d’écouter Wins and Losses.
L’envers du décor de la cover
Avant de parler de la cover, il faut expliquer la situation de Meek Mill à cette période. En 2016, Meek sort DC4 juste après avoir purger une énième peine de prison. Il se remet alors à rapper et explique sa délivrance. En effet, depuis 2008, Meek est empêtré dans des affaires criminelles, dont du trafic de drogues et de la possession d’armes. Il est emprisonné pendant 11 mois et devra être en conditionnelle pendant 8 ans, une sanction très difficile à supporter.
Cette peine fait suite à un raid de la police dans la maison de ses cousins. Meek est alors utilisé comme bélier pour enfoncer la porte et est ensuite balancé sur la télévision ainsi que la table en marbre et ce sont les contusion dues à cette agression policière que l’on peut observer sur le mugshot de Meek. Après maintes et maintes prétendues infractions à sa conditionnelle, Meek est donc obligé de retourner en prison une fois de plus… C’est alors qu’il fait son grand retour, toujours emprisonné. Meek balance un des meilleurs, voir le meilleur épisode de sa série DreamChaser.
Une couverture emblématique
Cette cover avec le mugshot ( la photo prise par les policiers lors de l’arrestation) est aussi composée de toutes les accusations auxquelles Meek a dû faire face depuis 8 ans. De plus, la couleur orange fait référence bien évidemment à la combinaison que les prisonniers portent en prison. Cette image va devenir emblématique. En effet, la juge Genece Brinkley a décidé de lui faire vivre un enfer, avec des accusations et des peines toutes plus litigieuses les unes que les autres. Cela a d’ailleurs provoqué une révolte de la population afro-américaine en faveur de Meek Mill.
Le mouvement Free Meek s’est alors lancé pour dénoncer les moyens frauduleux de la juge, qui cherchait à mettre la pression sur le rappeur et sur sa carrière pour profiter de la notoriété de ce dernier. Ce mouvement ressemble à tous les mouvement pour les droits afro-américains tels que l’actuel Black Lives Matter. Cela montre aussi que le problème ne date pas d’aujourd’hui et que malgré la lumière qui a été faite sur l’affaire avec cette cover ou encore les protestations en faveur de Meek, rien n’a changé, et cela mettra du temps avant de changer. En plus de tout cela, Meek n’est toujours pas gracié et est toujours en conditionnelle. Par contre, il a reçu une des plus hautes distinctions de sa ville, Philadelphie : les clés de la ville.
Cette cover est vraiment un classique dans le rap US. Aujourd’hui, nous observons que les mugshots sont énormément utilisés pour les couvertures d’albums, comme XXXTENTACION l’a fait pour son titre « Look At Me! ». Néanmoins, Meek Mill reste encore et toujours aux mains de la justice. Après un album intitulé Championships en 2018, il annoncé que son prochain album sortirait cette année. J’ai hâte de voir sa cover qui, j’imagine, sera tout aussi magnifique !